Entre 2 800 € et 4 200 € par mètre carré. Ce sont les prix auxquels les ménages de Rennes Métropole pourront désormais accéder pour l’achat immobilier. Des tarifs inférieurs à ceux du marché (estimés à 5 670 € par mètre carré pour un appartement neuf, selon les dernières données des notaires), dans un contexte où la crise du logement rend le marché inaccessible pour de nombreux acheteurs potentiels.
Le 21 mars, la collectivité a approuvé, lors d’une séance du conseil métropolitain, le principe de dissociation entre le bâti et le foncier tel qu’énoncé dans le programme local de l’habitat 2023-2028. Concrètement, la collectivité conservera la propriété des terrains publics, sur lesquels les promoteurs pourront construire et vendre à un prix plafonné par mètre carré.
« Cela va permettre aux habitants qui le souhaitent de n’acheter que le bâti et donc logiquement, d’acheter à un prix significativement moins élevé », souligne Nathalie Appéré, maire de Rennes et présidente de la Métropole. Les élus considèrent ce dispositif comme une véritable révolution, visant à sortir de la surenchère foncière et à réduire la spéculation.
Quatre niveaux de prix d’achat seront proposés aux ménages en fonction de leurs ressources : 2 800 €, 3 200 €, 3 800 € et 4 200 € par mètre carré. La Métropole précise que les prix seront également encadrés lors de la revente, afin que ces logements plus accessibles profitent à plusieurs générations de ménages aux revenus moyens.
Les individus intéressés par cette mesure auront également accès à un prêt à taux zéro spécifique et étendu. À Rennes, le concept de séparation entre la propriété foncière et celle du bâti était déjà en vigueur dans le cadre de l’accession sociale.
